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L’addiction n’est jamais un sujet facile à aborder. Elle peut s’installer progressivement dans la vie personnelle, mais aussi sur le lieu de travail. Qu’elle naisse à l’extérieur ou au sein même de l’entreprise, l’addiction finit toujours par avoir un impact sur la santé du salarié, ses relations professionnelles et personnelles, ainsi que sur la sécurité individuelle et du collectif.

Alcool, tabac, médicaments, cannabis, consommation ponctuelle destinée à “tenir le coup” ou encore addictions sans substance telles que les jeux d’argent ou le téléphone : chaque situation révèle une fragilité qu’il ne faut ni banaliser, ni juger.
Et pour l’employeur, la prévention n’est pas uniquement un impératif réglementaire. C’est aussi un engagement humain, indispensable pour prévenir, protéger les équipes et maintenir un climat de confiance. Ainsi, les tabous sont brisés et les salariés plus confiants à l’idée de demander de l’aide. 

Chez SISE, nous accompagnons des entreprises confrontées à ces situations, mais aussi des collaborateurs qui n’arrivent plus à faire face seuls. La séparation entre ce qui relève de la vie privée et de la vie professionnelle n’est jamais aussi nette qu’on l’imagine, et c’est précisément là que la prévention trouve tout son sens.

Comprendre les addictions en milieu professionnel

Les conduites addictives peuvent avoir des origines multiples.

Certaines naissent dans des contextes personnels difficiles, comme une séparation, un deuil, une perte financière ou un épuisement émotionnel. D’autres s’installent dans un environnement de travail où les exigences sont fortes, où les tensions s’accumulent, où la pression s’exerce quotidiennement, parfois sans espace pour déposer ce qui pèse.

Dans les situations accompagnées par SISE, les intervenants observent souvent la même mécanique : une difficulté apparaît, la personne la gère seule pendant un temps, puis s’épuise. La consommation devient une manière de tenir, de compenser, d’oublier, ou d’apaiser temporairement une angoisse.
Ce n’est pas la substance qui raconte l’histoire, mais ce qu’elle vient masquer : un trop-plein, une fragilité, un besoin d’aide non exprimé.

Le travail devient alors le lieu où les premiers signes apparaissent : fatigue inhabituelle, tensions avec l’équipe, erreurs, irritabilité, perte de concentration ou absences répétées. Parfois, c’est un collègue qui s’inquiète ; parfois un manager. Et souvent, c’est au détour d’un entretien, d’une permanence sociale ou d’une simple conversation que la parole se libère.

L’accompagnement commence là : dans l’écoute, dans la compréhension de la situation globale. Jamais dans le jugement. 

L’assistant(e) de service social accompagne et oriente alors le collaborateur dans une démarche de soins pour ses conduites addictives, mais effectue également une analyse globale afin de comprendre la raison du mal-être et proposer des actions concrètes pour réduire les difficultés rencontrées, qu’elles soient liées au financier, à la vie familiale, au logement, à la santé, à la vie professionnelles, etc. 

Comportements addictifs des salariés : identifier les signes d’alerte

Les signes liés aux conduites addictives sont discrets au début.
Ils prennent la forme de micro-changements : une fatigue persistante, une attitude inhabituelle, des tensions récurrentes, un isolement soudain. Parfois, ce sont des erreurs répétées sur des tâches simples, ou une difficulté à tenir un rythme qui ne posait jusque-là aucun problème.

Ces signaux ne prouvent rien à eux seuls, mais ils traduisent un mal-être. Et c’est ce mal-être qu’il faut entendre.

Les professionnels SISE précisent que la vigilance doit rester bienveillante : observer sans surveiller et sans accuser.
Un salarié qui décroche n’a pas besoin qu’on lui reproche sa situation : il a besoin qu’on crée un espace où il peut déposer ce qu’il traverse.

Dans plusieurs entreprises accompagnées par SISE, des salariés sont venus confier leur situation lors d’une permanence sociale, parfois après des mois de silence. Un manager inquiet, un collègue attentif ou une écoute confidentielle peuvent suffire à ouvrir une porte.

Mettre en place des actions de prévention des addictions en entreprise

La prévention des addictions ne se résume jamais à une procédure.
Elle repose sur trois piliers essentiels : la culture du dialogue, la formation et le soutien.

Le premier consiste à créer un environnement où l’on peut parler. Un salarié ne franchira jamais le pas si la peur du jugement ou de la sanction domine. Dire simplement “je m’inquiète pour vous” est parfois le début d’un accompagnement qui change tout. Le collaborateur traduit ici l’aspect bienveillant de cette remarque.

Le deuxième pilier concerne les managers. Ils sont souvent les premiers témoins des changements : un comportement inhabituel, une baisse d’énergie, un repli. Mais repérer un signe ne suffit pas ; il faut aussi savoir comment aborder la situation, quand alerter, et vers qui orienter.
SISE forme les managers pour leur permettre d’adopter la bonne posture : une posture d’écoute, de fermeté juste et de soutien.

Le troisième pilier, enfin, repose sur le travail collectif. Assistant(e)s de service social, psychologues du travail, médécin du travail, RH, CSE : chaque acteur joue un rôle essentiel pour accompagner le salarié dans un cadre protecteur.
Certaines situations nécessitent un relais extérieur — médecin traitant, CSAPA, associations spécialisées — mais l’entreprise peut être le premier maillon d’une chaîne d’aide, celui qui permet d’éviter la rupture. L’assistant(e) de service social pourra dans son accompagnement, évaluer les besoins et attentes du collaborateur afin de l’orienter vers les partenaires les plus adaptés à sa situation.

La prévention se doit d’être sur le long terme, humaine et pluridisciplinaire. Favorisant un climat de confiance, cette prévention peut permettre une intervention dès les premiers signaux d’alerte et limiter l’impact sur les sphères personnelles et professionnelles. 

SISE : un accompagnement humain et engagé auprès des entreprises

Depuis plus de 30 ans, SISE intervient auprès des entreprises de Dunkerque, Coquelles, Rang-du-Fliers, Boulogne-sur-Mer et environs.
Nos assistant(e)s de service social et psychologues du travail accompagnent les salariés en difficulté, soutiennent les managers et aident les entreprises à protéger leur collectif.

Nous intervenons sur site, dans la discrétion et le respect du secret professionnel, toujours avec le même objectif : permettre au salarié de retrouver un équilibre, et à l’entreprise de préserver sa cohésion.

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